Voyager ensemble pour nourrir notre regard
Chaque année, Open Architectes met ses pas hors du quotidien et part explorer une ville européenne. Venise, Copenhague, Istanbul, Dublin, Bordeaux, Lyon, la Corse… autant d’escales qui nous rappellent que l’architecture ne se vit pas seulement dans les plans ou les chantiers, mais aussi dans les rues, les musées, les rencontres, les repas partagés.
Ces voyages sont une respiration pour l’atelier. Ils nous permettent de renforcer l’esprit d’équipe, de prendre le temps d’échanger autrement, de créer des souvenirs communs qui soudent la vie du groupe. Mais ils sont aussi un formidable terrain d’apprentissage : découvrir des bâtiments iconiques, expérimenter de nouvelles manières de penser la ville, observer la manière dont d’autres cultures intègrent l’architecture à leur quotidien.
Ce que nous voyons, ce que nous ressentons ensemble, nourrit ensuite notre pratique : chaque projet bénéficie de cette curiosité collective et de ce regard élargi.
Une démarche qui nous ressemble
Ces escapades sont bien plus que des parenthèses touristiques : elles incarnent une manière de travailler ensemble. Elles rappellent que notre architecture s’inspire de la diversité des contextes, qu’elle se nourrit de l’expérience vécue et du dialogue collectif.
Par ces découvertes, nous cultivons une conviction simple : l’architecture se construit autant par les murs que par les liens.
Oslo 2025
une immersion nordique
Cette année, c’est Oslo qui nous accueille. Logés en plein cœur de la ville, nous parcourons ses rues à pied et à vélo, pour mieux sentir son rythme et ses échelles. Parmi nos haltes :
l’Opéra d’Oslo et ses toits-promenades ouverts à tous, projet imaginé par le bureau Snøhetta,
la Deichman Library, manifeste de l’Atelier Oslo et Lund Hagem pour une culture partagée,
le quartier Barcode et ses lignes verticales, dans lequel Snøhetta, MVRDV, A-lab ou encore Dark Arkitekter ont marqué de leur empreinte l’architecture osloïte,
le musée Munch et son rapport au fjord, œuvre du cabinet madrilène d'architectes Juan Herreros,
l’éco-quartier Vulkan, laboratoire d’urbanité, pour lequel différents bureaux ont contribué comme notamment Gudmundur Jonsson Arkitektkontor,
le Norsk Folkemuseum, mémoire vivante des traditions,
l’Astrup Fearnley Museum signé Renzo Piano, entre art contemporain et paysage maritime.
Le voyage se ponctue aussi de moments de convivialité : un sauna flottant sur le fjord, des repas pour goûter à la culture norvégienne, des parties endiablées de Shuffleboard… autant de parenthèses qui ancrent le voyage dans une expérience sensible et partagée.
Dublin 2024
Trad Sessions, Guinness, Shepherd’s pie et architecture…
Début octobre, cap sur Dublin, avec un objectif simple : vérifier si l’Irish Stew tient toujours ses promesses ! Installés au cœur du quartier des Liberties, notre première étape ne pouvait être autre que la Guinness Storehouse. Lunch au bar d’Arthur, puis découverte du musée et de sa scénographie toujours aussi impressionnante. La visite ne serait pas complète sans l’incontournable dégustation au Gravity Bar, offrant une vue panoramique à 360° sur la ville.
Cap ensuite vers les Docklands, quartier en pleine mutation, où l’architecture contemporaine redessine progressivement le paysage urbain. Au programme : le Bord Gáis Energy Theatre de Daniel Libeskind, le Maker Hotel, imaginé par Manuel Aires Mateus et MDO Architectes, l’ensemble Bottling Plant Barrow Street et l’ancien entrepôt de fruits tropicaux revisité par Henry J Lyons Studio, ou encore The Gasworks signé O’Mahony Pike. Une vraie plongée au cœur d’un Dublin moderne et affirmé.
La découverte se poursuit sur la Liffey, lors d’une balade en bateau offrant un autre regard sur la ville et ses ouvrages d’art, dont les ponts Samuel Beckett et James Joyce, tous deux dessinés par Santiago Calatrava. Puis, direction Howth à vélo, pour une escapade en pleine nature autour du château.
Impossible de repartir sans une Trad Session au Brazen Head, ponctuée d’une magnifique reprise de Dirty Old Town d’Ewan MacColl – popularisée par les Dubliners ou encore les Pogues. Et bien sûr, quelques indispensables : Fish’n’Chips, Irish Stew, soirées à Temple Bar… et des Guinness.
Bref, un voyage comme on les aime chez Open Architectes : une dose de découverte, un concentré de culture, des plaisirs partagés, des fêtes, des rencontres… et surtout, l’importance d’être ensemble.
VENISE 2023
Mostra Internazionale di Architettura
Cette année, notre voyage annuel s’est entièrement tourné vers la Biennale d’Architecture. Sous le thème évocateur « The Laboratory of the Future », l’édition a tenu toutes ses promesses. Au fil des pavillons, notre équipe s’est retrouvée, s’est enthousiasmée, et a partagé ces moments précieux où l’on contemple ensemble ce que pourrait devenir le monde.
Les pays rivalisaient d’audace pour présenter leurs architectes et designers. Innovants, futuristes, techniques, visionnaires… chaque pavillon proposait de nouvelles pistes, des essais urbains et architecturaux foisonnants, une matière fertile pour nourrir nos réflexions.
Et puis, il y a eu ce pavillon. Celui qui nous a arrêtés, intrigués, fascinés. Cocorico : il était belge.
Sous le titre singulier « In Vivo », le collectif Bento Architecture, accompagné de la philosophe Vinciane Despret, explorait la construction par le vivant. Mycélium cultivé (PermaFungi), bois issu de la forêt de Soignes (Sonian Wood Coop), terre crue (BC Materials)… L’installation révélait ces matériaux locaux et vivants comme autant de pistes concrètes pour transformer nos pratiques, réduire l’impact polluant de la construction et renouer avec un dialogue entre humains et non-humains.
Une découverte à la fois surprenante et inspirante, qui nous a naturellement conduits à suivre, avec curiosité et enthousiasme, le travail de Bento Architecture…